La Femme orientale dans la peinture du XIXème siècle.

   Le site de  « l’histoire par L’image »,  réalisé à l’initiative de la Réunion des Musées Nationaux, du Ministère de la Culture et de la communication et du Ministère de l’éducation Nationale, est une source monumentale d’informations dans le domaine de l’histoire des arts.

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Nous trouvons sur ce site, dan les albums proposés, « Femmes d’ailleurs », et plus particulièrement l’album consacré à « La femme orientale dans la peinture du XIXe siècle ».

La navigation y est aisée et le moteur de recherche mis à la disposition du visiteur est particulièrement abouti, apportant un grand degré de précision aux recherches, et donc aux résultats proposés. Le visiteur peut en effet choisir de faire des recherches thématiques, chronologiques ou encore plus avancées, en choisissant

La source se présente sous la forme d’un article, écrit par Alain GALOIN, basé sur l’analyse de trois œuvres : Orientale de Eugène GIRAUD, Femme juive de la province d’Alger d’Abel Félix LAUWICH, et enfin Jeune orientale assise sur un divan fumant dans un intérieur avec un écureuil, d’Alexandre Gabriel DECAMPS.par exemple le type d’analyse qu’il souhaite trouver sur le sujet traité.

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Le propos s’organise en trois parties : La présentation du contexte historique, l’analyse des images citées ci-dessus et enfin une interprétation de l’auteur.

C’est tout d’abord une présentation concise des trois peintres, présentation encrée dans le contexte historique d’un 19ème siècle, dont la peinture est marquée et inspirée par « l’image sensuelle de la femme du harem », image qui naît « après la traduction des Mille et Une Nuits par Antoine Galland » au siècle précédent.

La représentation de cette femme orientale fantasmée cristallise « le glissement du nu mythologique au nu oriental », mais au-delà de la pure imagination, nous apprenons à travers l’article que les artistes du 19ème siècle « ne se contentent plus de réinventer un Orient mythique : ils voyagent et rapportent d’Espagne, de Grèce, de Turquie ou d’Afrique du Nord leur propre vision de l’Orient, captée in situ. »

ImageDans la partie consacrée à l’analyse des images, l’auteur nous donne à voir et à comprendre les trois œuvres sous l’angle de l’interprétation commune qui les unit, celle de la femme orientale « sensuelle [et] teintée d’exotisme ».

L’auteur s’attache à décrire ses trois déclinaisons d’un érotisme oriental, à travers les postures, les costumes et les accessoires de chacune des femmes représentées. De  « L’Orientale d’Eugène Giraud (…) assise sur une banquette, la jambe droite croisée sur la cuisse gauche, dans une attitude très masculine » à celle « peinte à l’aquarelle par Alexandre Decamps. Assise sur un divan, les jambes repliées dans les sinuosités soyeuses de sa robe (…) »Image

Enfin, dans la dernière partie « Interprétation »,  l’auteur nous informe sur la place de la peinture de la femme orientale dans la société de l’époque, plus particulièrement pour les acheteurs, cette « Grande Bourgeoisie » pour qui « l’orientalisme, c’est la sensualité, l’excitant mystère des nudités suggérées par des soieries légères et diaphanes, l’apparente liberté de mœurs de ces femmes cloîtrées dont les attitudes et les comportements contrastent fortement avec la pruderie occidentale. Le spectacle de ces images de harems lui donne la sensation quelque peu perverse de pénétrer par effraction dans un univers interdit où se mêlent intimement exotisme et érotisme. »Image

En somme l’article nous renseigne sur une déclinaison orientale de l’érotisme dans la peinture du 19ème siècle, nous faisant découvrir des œuvres et des peintres dont on parle peu.  Il s’agit d’une sorte de synthèse de « La femme orientale dans la peinture du XIXe siècle » de sa production à sa réception.

   Le site de « L’Histoire par l’Image » est donc à retenir car il offre une information rigoureuse et référencée, tout en adoptant un visuel attractif : ici les « albums liés » sont présentés sur la partie droite de la page, nous invitant à approfondir ou élargir nos recherches sur le sujet, en jouant naturellement sur notre curiosité. On peut également noter que le site propose un nombre d’hyperliens considérable, permettant de s’en servir comme point de départ de recherche.

En conclusion il s’agit d’un site encré dans la réalité du Web 2.O, le visiteur peut commenter les articles,  il est invité à les partager sur les différents réseaux sociaux.

    Le site nous donne à voir une Histoire de l’art qui s’adapte aux nouvelles technologies et s’enrichie à travers la numérisation, (les œuvres sont accessibles en excellente qualité). L’association des institutions politiques et culturelles à l’origine du site semble donc parfaitement fonctionner, adoptant une politique moderne de diffusion du savoir et de libre accès.

Camila E.A.

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